Au-delà du CV

 Les « soft skills », la nouvelle cible des recruteurs

Publié le 11/06/2018 dans Tendance RH
Les softs skills, nouvelle cible des recruteurs © alphaspirit
Les recruteurs s'intéressent de plus en plus aux savoir-être des candidats. © alphaspirit

Le recrutement de candidats doit répondre à des problématiques très diverses qui ont évolué avec le temps : outre les «compétences professionnelles», encore fondamentales, ce sont les «soft skills», les compétences comportementales, qui font de plus en plus la différence entre deux très bons profils.

C’est sans aucun doute la tendance RH du moment : choisir entre les candidats en se basant sur les compétences comportementales comme la créativité, l’empathie ou encore la capacité à résoudre des problèmes autres que purement liés à son champ de compétences. Mais comment identifier ces « soft skills » et comment les mettre en évidence chez les candidats ?

Des jeux pour recruter

À Nœux-les-Mines, dans le Pas-de-Calais, le pôle emploi local a expérimenté en février 2018 le concept des « escape games », déjà utilisé par des géants comme le cabinet PriceWaterCoopers. Le principe ? Enfermer dans une pièce les candidats pour qu’ils travaillent ensemble à la résolution des énigmes qui leur permettront de sortir de ladite pièce. Une manière d’évaluer des compétences et des savoir-être qui ne se listent pas sur un CV. Dans le cadre de cette expérience originale, le recruteur s'était même glissé parmi les candidats...

Si le recrutement par escape game surfe sur la mode de ce type de jeu chez les jeunes, les possibilités sont nombreuses pour faire sortir les processus de recrutement des sentiers battus : challenges sportifs, tests de comportement… Des entreprises se sont spécialisées dans la création de modes de recrutement particuliers pour cibler certaines compétences sociales et mentales qui ne transparaissent pas dans les cases traditionnelles d’un CV.

Les escape games ont le vent en poupe chez les jeunes ? Les recruteurs s'emparent de la tendance. © Bobboz

La méthode de recrutement par simulation aux avant-postes

En matière d'ingénierie de recrutement, le service public de l'emploi n'est pas en reste. Il est même aux avant-postes de cette tendance. Développée il y a une trentaine d'années, à l'origine pour répondre à la problématique des recrutements en nombre non pourvus, la méthode de recrutement par simulation (MRS) est parfaitement adaptée à cette quête des soft skills et des habilités. Cet outil permet en effet d'évaluer des candidats grâce à des exercices de mise en situation qui reconstituent par analogie les caractéristiques et les difficultés du poste à pourvoir. Les postulants sont donc repérés sur leurs aptitudes réelles à répondre aux exigences d'un poste en faisant fi de l’expérience professionnelle ou du diplôme. De quoi valoriser des profils qui, sur le papier, ne correspondent pas mais qui, en réalité, sont tout à fait adaptés au poste proposé. Cette méthode a notamment fait ses preuves dans le cadre du chantier du Queen Mary 2 pour lequel plusieurs centaines de soudeurs étaient recherchés.