
Projets complexes, bâtisses historiques… Depuis sept générations, l’entreprise de charpente-couverture Buguet Fils, se situe à Joinville (52) intervient sur des projets haut de gamme. Francis Moulin, conseiller Pôle emploi à l’agence de Saint-Dizier, a sélectionné des candidats.
« J’ai trouvé au Pôle emploi de Saint-Dizier un technicien génial », se réjouit Nicolas Buguet.
« C’est Francis Moulin, le conseiller Entreprises. Une fois que je lui ai expliqué les contraintes, il sait trouver le profil qui va le mieux. Nous travaillons ensemble depuis une dizaine d’années, maintenant, il connaît parfaitement mon métier. »
Un planning rempli sur les deux années à venir
À la tête de cette entreprise familiale, Nicolas Buguet intervient sur des chantiers atypiques. « Des moutons à cinq pattes comme on dit », s’amuse t-il.
Ces derniers ont la spécificité de recourir à des travailleurs hautement qualifiés et qui disposent de compétences précises.
Les commandes sur ces chantiers explosent : « Il y a dix ans, j’avais 47 collaborateurs. Je n’en ai plus que 25, mais mon carnet de commandes est remonté au niveau d’il y a dix ans. Il faudrait que nous soyons au moins une trentaine. »
Parallèlement, les personnes en recherche d’emploi qui disposent d’une formation ou une expérience dans la charpente, ne sont pas nombreux.
« Il n’y a pas de charpentiers dans les fichiers de Pôle emploi, ou alors des gens qui ont un problème », Nicolas Buguet, charpentier-couvreur à Joinville (52)
En ce sens, Nicolas Buguet et Francis Moulin ont opté pour la carte de la formation en sélectionnant des profils non familiarisés avec ce métier, mais qui sont tout de même volontaires pour en apprendre les technicités.
Nicolas Buguet présente le parcours d’une mère de trois adolescents, qui occupe un poste de logisticienne chez Air France. Celle dernière a intégré son entreprise voici cinq ans sans aucune expérience du BTP.
« Elle travaille chez moi dans une équipe monuments historiques, sur les chantiers. Elle a passé son CAP et démarre un brevet professionnel. Je pense qu’à terme elle prendra la tutelle d’une équipe. Dans un monde pourtant très masculin, elle est très appréciée de ses collègues. »
« Je recherche des gens attirés par le travail manuel en extérieur et qui n’ont pas le vertige »
Francis Moulin, conseiller entreprise, Pôle emploi de Saint-Dizier
Pour présenter des résultats optimaux en termes de recrutement, Francis Moulin scrute les fichiers de Pôle emploi.
« Je diffuse les offres de M. Buguet avec le maximum de publicité, je sollicite aussi mes collègues pour qu’ils me signalent les profils qui peuvent intéresser le recruteur.
PMSMP et POEI
Une fois choisis, les profils doivent être intégrés sur le terrain « Lorsque je détecte un candidat, nous mettons en place des PMSMP (périodes de mise en situation en milieu professionnel) en charpente et en couverture. Ensuite, des POEI (préparation opérationnelle à l'emploi individuelle) qui serviront notamment à faire passer des CACES (certificat d'aptitude à la conduite en sécurité) pour la conduite des engins et le travail en hauteur. Si ce parcours s’est bien déroulé, le candidat signe un contrat d’alternance ». Apprentissage pour les moins de 26 ans ou contrat de professionnalisation pour les plus âgés. « Le plan 1 jeune, 1 solution permet d’obtenir des aides supplémentaires », précise le conseiller Pôle emploi.