Face à la situation sanitaire actuelle, de nombreuses démarches s’effectuent davantage sur internet. C’est le cas de l’Action de formation préalable au recrutement (AFPR), dont la mise en place peut se faire à distance, comme a pu en bénéficier l’entreprise Lepage Granit.
La Covid-19 et la crise sanitaire qui en résulte ont bouleversé de nombreuses habitudes. Entamée depuis plusieurs années à Pôle emploi, la dématérialisation des services s’est accélérée ces derniers mois. En Meurthe-et-Moselle, l’entreprise Lepage Granit, basée en Chanteheux près de Lunéville, a embauché récemment deux personnes suite aux Actions de formation préalable au recrutement (AFPR), dont l’une d’entre elles s’est mise en place à distance.
« On recrute généralement quatre à cinq postes par an, explique Stéphane Lepage, co-gérant de l’entreprise spécialisée, entre autres, dans les plans de travail de cuisine. Mais cette année, nos commandes ont bondi de 40%. » Une augmentation due au confinement, qui a donné envie aux particuliers de changer de cuisine. « Nous avons donc créé six ou sept postes depuis juillet dernier. » La société, qui collabore depuis de nombreuses années avec l’agence Pôle emploi de Lunéville, est passée par l’AFPR pour deux de ces embauches : un assistant débiteur et un dessinateur métreur. Ce type de recrutement permet en effet de mettre à niveau les compétences d’un candidat afin qu’elles correspondent à celles exigées par le poste. « C’est une mesure très importante pour les entreprises qui leur permet de former leurs nouveaux salariés », assure Céline Paul-Dubois-Taine, conseillère entreprise à l’agence de Lunéville.
« Il faut bien sûr que chacun soit aguerri à ce genre de procédure. »
Céline Paul-Dubois-Taine, conseillère entreprise à l’agence Pôle emploi de Lunéville
« Un bon compromis entre la formation et la période d’essai »
Pour le poste d’assistant débiteur, le candidat a bénéficié d’une AFPR classique, qui lui a permis de s’adapter à son nouveau poste de travail. Après un mois de formation, la personne a été embauchée au sein de l’entreprise. « C’est une belle recrue », se réjouit Stéphane Lepage, qui avait déjà eu recours à l’AFPR. « On est sur des métiers que les gens ne connaissent pas et que l’on est contraint de former. C’est un bon compromis entre la formation et la période d’essai. »
Pour la seconde embauche, c’était en revanche une première. Toutes les démarches préalables ont été réalisées à distance. « D’habitude, on se rencontre avant, précise Céline Paul-Dubois-Taine. On échange ainsi sur le but de la formation, le salaire… Mais le postulant en question n’était pas sur place. » En ajoutant à cela les contraintes sanitaires dues à la Covid-19, l’AFPR dématérialisée était donc la meilleure solution. « Il faut bien sûr que chacun soit aguerri à ce genre de procédure », poursuit la conseillère Pôle emploi. Une fois le plan de formation établi, le candidat a donc intégré l’entreprise pour commencer son AFPR. « La formation a été plus courte, c’est un jeune candidat qui sort de l’école et qui maîtrise déjà l’outil informatique », indique Stéphane Lepage.
Le coup de pouce de #1jeune1solution
Âgé de moins de 26 ans, le nouveau salarié a également permis à la société de bénéficier du plan #1jeune1solution. Mise en place suite à la crise de la Covid-19, cette démarche permet d’accompagner les 16-25 ans vers l’emploi, notamment grâce à des aides pour les entreprises. La société Lepage Granit bénéficiera ainsi d’une compensation de charges de 4 000 euros lors de la première année d’embauche de son nouveau salarié.
« On est sur des métiers que les gens ne connaissent pas et que l’on est contraint de former. L’ AFPR est un bon compromis entre la formation et la période d’essai. »
Stéphane Lepage, co-gérant de l’entreprise Lepage Granit
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